(Chaotique Bon)
Ce plan est appelé l'Olympe par les primaires ayant entendu parler de certaines puissances locales, et l'Arvandor par les elfes primaires adorant certaines divinités elfiques qui y résident. Bien sûr, ils se plantent les uns comme les autres, mais quel que soit le nom qu'on lui donne, on se doit de le qualifier de "bruyant". Ici vit un panthéon de dieux qui se disent "grecs" - d'après leur monde primaire favori. Ce doit d'ailleurs être un endroit plutôt délirant, vu la folie des fêtes qu'organisent ces dieux.
Mont Olympe
Leurs passions, nombreuses et extrêmes, se reflètent dans l'aspect du plan - les montagnes se lancent à l'assaut du ciel, les gorges fendent la terre jusqu'en son coeur, les arbres poussent jusqu'au vertige, et les champs de blé, les vergers et les vignes s'étendent à perte de vue. Les suppliants sont tous des braves au large sourire prompts aux bourrades et aux chansons glorieuses quand ils sont heureux. Mais ils boivent trop, jusqu'à pousser des gémissements de banshee quand le chagrin les emporte, et lorsqu'ils se mettent en colère, ils se ruent au combat sans la moindre hésitation (il s'agit cependant moins de combats au sens propre que de belles bagarres - les coups de poing, de pied et de tête pleuvent, mais il est fort rare que quelqu'un en meure). Les fiers-à-bras se sentent chez eux. Il y a toujours des chasses, des batailles, des concours de force, d'adresse et de bravoure, et de grandes fêtes qui durent jusqu'à l'aube. On ne s'ennuie guère !
Le panthéon elfique occupe un domaine distinct. Les dieux elfes adoptent un comportement sans doute plus élégant, mais non moins passionné. Les suppliants expriment leurs joies ou leurs peines par des morceaux de musique d'une beauté stupéfiante et leurs colères par des vengeances aussi terribles que glacées.
Les Sensats ont ici un palais, un véritable labyrinthe de marbre blanc où goûter des viandes succulentes, admirer des oeuvres d'art originales, ouïr d'excellents musiciens et voir des danseurs gracieux ou des acrobates intrépides ne sont que quelques divertissements parmi tant d'autres.
Les portails entre les strates d'Arborée sont plus rares qu'ailleurs, et bien gardées par les puissances et les suppliants - ainsi que par des murs de pierre et des grilles en fer forgé. Il s'agit moins d'interdire l'accès de ce plan aux voyageurs que de stopper ou de limiter un afflux de monstres inintelligents ou dangereux.
Conditions naturelles spécifiques. L'immensité de ce plan et son caractère inhospitalier gênent les déplacements. Ne comptez pas aller à pied d'une ville à l'autre, il y faudrait l'éternité. Outre la distance, il faut tenir compte des nombreux obstacles à franchir : ravins profonds, montagnes escarpées, forêts denses, fleuves puissants où les ponts brillent par leur absence et les gués par leur rareté. Une monture volante vous aidera beaucoup, mais mieux vaut user de magie. Bien sûr, cela concerne la première strate. Les deux autres sont encore plus difficiles à négocier.
Indigènes. Ici vivent cyclopes, bêtes foo, géants (et animaux géants), sphinx, titans et autres créatures des légendes grecques. La plus grande partie des panthéons grec et elfique réside sur l'Arborée, ainsi que Llira, Sunie et Tymora (des Royaumes Oubliés).
Habitants. Les protecteurs de l'Arborée sont les eladrins, qui sont de puissantes créatures célestes ressemblant à des elfes. Les lillends sont également courants : ce sont des créatures à torse humain et à queue de serpent, parées d'ailes d'oiseau. De nombreuses versions célestes et chaotiques de créatures communes sont aussi présentes en Arborée. Le plan héberge également de multiples créatures issues des légendes grecques, comme les cyclopes, les sphinx ou les géants.
L'Arborée connaît deux types principaux de suppliants (qui sont les âmes de mortels décédés). Les premiers sont les âmes d'elfes ; certains prennent la forme de créatures célestes tandis que d'autres sont absorbés par le plan lui-même, comme récompense posthume. Les seconds sont les ménades (ou bacchantes), qui passent leur temps à boire et à manger dans de bruyantes célébrations, auxquelles les visiteurs sont cordialement invités.
La Cour des Etoiles
Les éladrins, créatures nobles, passionnées et inconstantes, vivent dans les Clairières Olympiennes d'Arborée. Entre les trois strates se trouve un demi-plan connu sous le nom de Cour des Etoiles, qui constitue le centre du pouvoir des éladrins. La Cour des Etoiles erre au sein d'Arborée telle une feuille flottant à la surface d'une mare. On ne peut l'atteindre que lorsque le monarque des éladrins, la Reine Morwel, le veut bien. Les portails qui y mènent et qui permettent d'en sortir peuvent apparaître n'importe où, au sein de la cour d'Arvandor du dieu Corellon Larethian, sous la mer éternelle d'Aquallor, au beau milieu des déserts blancs de Mithardir, ou en quelque autre endroit, au gré de Morwel. Nulle puissance d'Arborée n'est capable d'ouvrir ou de fermer un portail sans son consentement. Selon certaines légendes on ne pourrait accéder à la fontaine de Beauté, l'une des fabuleuses attractions d'Arborée qui augmente temporairement le Charisme de ceux qui y boivent, qu'en passant par la cour des Etoiles. Evidemment Morwel exige un droit de passage, qui prend habituellement la forme d'un don.
Le demi-plan de Morwel ressemble a une forêt sylvestre d'automne illuminée par un ciel nocturne étoilé. Le temps n'y a aucunes prise. Ainsi, les créatures qui y vivent (ce qui inclut les plantes) n'y vieillissent pas et n'y ont jamais faim ni soif. Elles mangent, boivent et dorment, mais par pur plaisir uniquement. Les créatures féeriques qui vivent dans les bois conduisent les visiteurs jusqu'au palais de Morwel, qui jaillit du beau milieu de la forêt, ses tours élancés transperçant la voûte de feuillage. Au sein des murs de cristal du palais, Morwel divertit ses invités, organise des réceptions et discute d'affaires pressantes avec ses conseillers et ses consorts.
Morwel, Reine des éladrins
La Reine Morwel semble parfois frivole et prétentieuse, mais elle veille avant tout aux intérêts de son peuple. Elle ne règne pas seule et s'appuie énormément sur son conseil de consorts. Au fil des siècles, elle en a eu un grand nombre. Aujourd'hui, elle en a deux : un rulani du nom de Faerinaal et une bralani du nom de Gwynharwyf. L'affection qu'elle porte est sans limite.
Krune, Champion de Morwel
Faerinaal est un excellent politicien et un homme de caractère. Morwel lui demande conseil quand aux sujets cruciaux qui touchent ses chers sujets.
Faerinaal, Consort de la Reine
De son côté, Gwynharwyf est une combattante dévastatrice dont l'interminable croisade menée contre le Mal l'aide à unifier le peuple éladrin.
Gwynharwyf, la Furie
Les Strates
L'Olympe. Cette première strate emprunte son nom au repère le plus marquant de tout le plan, le Mont Olympe. En comparaison, ce sommet réduit tous les autres (exception faite du Mont Céleste, bien sûr) au rang de nains, et sert de conduit interplanaire vers toutes les sphères de cristal du Plan Primaire au sein desquelles on adore (ou on a adoré) le panthéon grec. Ses cavernes atteignent certains Plans Inférieurs comme la Géhenne, la Gaste Grise et les Carcères. Les domaines respectifs des deux panthéons sont séparés par une étendue sauvage. Une particularité du terrain fait que les Grecs et les elfes occupent tous deux le sommet du plan, sans que l'un soit plus haut que l'autre. C'est également le domaine des déesses Sunie et Tymora. La Cour Elfique de Corellon Larethian, le dieu supérieur des elfes, s'y trouve.
Zeus, Dieu du Ciel et souverain des dieux de l'Olympe
L'Ossa. Les elfes donnent à cette deuxième strate le nom d'Aquallor. Il s'agit d'une mer, vaste, mais peu profonde, et semée d'îles. Les portails pour les autres strates sont gardés dans l'eau par des suppliants elfes et sur les îles par des suppliants grecs. Les flots accueillent le dieu elfe Sashelas, le dieu grec Poséidon, et le fleuve Océan, qui s'y jette depuis la Thalassie (aux Élysées). Prenez garde aux immenses maelströms en entonnoir, capables d'aspirer un matois aux Élysées en un clin d'oeil.
Poséidon, dieu des océans
Pélion. Cette strate, que les elfes appellent Mithardir ("la poussière blanche") n'est qu'une plaine infinie de sable et de neige balayée par le vent et ponctuée de ruines ici et là. Les températures y restent clémentes, mais la terre semble s'être désintégrée, réduite en poussière. La déesse égyptienne Néphtys vit au beau milieu de ce désert, dans un palais dont les pierres ont la couleur des dunes environnantes.
Néphtys, la Dame des Sables